Ce lundi, l'ancien chroniqueur culturel de La Presse, Éric Clément, a annoncé le décès d'Esther Trépanier

Photo: Musée d’art de Joliette




1951 - 2024



Je suis bien triste.

Je viens d’apprendre le décès d’Esther Trépanier.

Commissaire d’exposition, professeure à l’UQAM (1981-2020), historienne de l’art, autrice, ex-directrice du Musée des beaux-arts du Québec (2008-2011), ayant succédé à John Porter, passionnée d’histoire et de philosophie, elle était une femme d’exception.

J’adorais son travail, son excellence, son intelligence, son amour de la vie et de l’art.

Elle avait présenté en 2022 une exposition retentissante sur l’abstraction au Québec dans les années 1940, avant l’arrivée des Automatistes, au Musée d’art de Joliette. Un solide et éclairant travail qu’avait beaucoup apprécié son collègue commissaire et historien Laurier Lacroix.

Elle avait aussi écrit un superbe ouvrage, Peinture et modernité au Québec (1919-1939), qui n’avait reçu que des éloges.

C’est son conjoint Jacques Tremblay qui a fait part de son décès cette après-midi. « J’ai l’extrême regret de vous annoncer que ma lumière, mon étoile Esther s'est éteinte ce matin », a-t-il fait savoir. Esther Trépanier souffrait d’un cancer depuis quelques années et le combattait avec un grand courage.

Ça ne l’empêchait pas de continuer à écrire. Le 4 octobre dernier, elle avait lancé son dernier essai, publié aux Presses de l’Université de Montréal, « La mode sauvera-t-elle Cendrillon ? Autour de trois romans et de quelques tableaux », à la Cinémathèque québécoise.

Nommée, en 2012, Chevalière de l’Ordre des arts et des lettres par la France, elle avait, en plus de ses multiples talents, un sourire ravageur que je n’oublierai pas. Adieu Esther.





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